Je suis rentré maintenant depuis presque une semaine. Le décalage horaire est maintenant à peu près maintenant derrière moi. J’ai repris également le travail. Avant de reprendre le récit de mon périple au Japon comme promis. Je voudrais vous parler de la SaintéLyon auquel j’ai participé ce week-end. Cette course comporte plusieurs épreuves. La grande SaintéLyon qui propose de faire Saint-Étienne – Lyon avec 72km et d’autres courses plus courtes comme la SaintExpress qui me concerne directement qui propose de faire Sainte-Catherine – Lyon avec 44 km.
Après la course de la nuit des Caborne au mois de septembre avec ses 25km et 1000m de dénivelé qui s’est passé sans problème et un semi-marathon au mois d’octobre où j’ai atteint largement mes objectifs, je me voyais bien me fixer un nouveau défi. Jamais trop pressé, je voyais bien faire ça l’année prochaine. Mais il y a des choses des fois qui vous font changé d’avis. L’ami Matthieu qui a fait des courses bien plus difficile que moi, me lança ce défi de faire la Saintexpress. Au départ, je disais c’est intéressant mais je verrais ça plutôt l’année prochaine, c’est peut-être un peu tôt. Mais après avoir fait quelques longues sorties d’entrainement avec Matthieu où on arrivait à se suivre, l’idée a mûri. Matthieu me motive. Je me disais en fait que c’était peut-être possible. Il restait à voir si je pouvais garder un bon foncier pendant mon séjour au Japon. Je ne sais pas mais finalement je m’inscris.
Les conditions météo étaient plutôt bonnes pour un début décembre. On a un petit vent glaciale, des températures proches de zéro mais pas de neige ou de pluie. Les chemins étaient gras. On pataugeais dans la gadoue parfois. Le froid n’a pas été trop un problème à part quand on quitte une zone de ravitaillement au chaud. La gadoue un peu plus mais l’alternance de route et de chemin permet d’oublier ces difficultés.
Avant le départ de la course, c’est un rendez-vous qui m’attend au parc de Gerland avec Matthieu pour prendre le bus pour Sainte-Catherine vers 21h. L’attente commence. Je tente de fermer les yeux et de me reposer un peu. A Sainte-Catherine, il y a un grand chapiteau qui nous permet de patienter avant le départ à 23h. On s’installe une dizaine de minute avant. Le compte à rebours et c’est parti. On part sur un rythme de croisière qui me plait bien. Matthieu relance bien dans les faux plats après les cotes et moi je suis un peu plus kamikaze dans les descentes. C’est complémentaire. Je me tords la cheville gauche avant d’arriver au premier ravitaillement à 11 km. Ça fait un peu mal mais c’est pas bien grave. Après quelques kilomètres, elle se tord de nouveau. Ça s’aggrave. Je fait beaucoup plus attention dans les chemins. Finalement la douleur sera oublié après le second ravitaillement à 22 km. Pour l’instant tout va bien. Les jambes sont biens. On garde le même rythme. Après le troisième ravitaillement à 33km, on arrive sur des parties plus urbaines avec moins de passage boueux et plus de bitume. C’est roulant. Matthieu essaye d’éviter les crampes et moi je suis plutôt bien avant que des problèmes gastriques viennent me gêner. Le ballonnement de la course me contracte le ventre. Je résiste. Les dernières montées vers le cinquième kilomètre sont dures mais d’arriver sur Lyon et de voir le pont Raymond Barre me motive. On arrive finalement main dans la main après 5h43 de course avec un grand sourire et un bonheur partagé.
Il reste un bon souvenir, une belle organisation et une belle expérience qui en appelle d’autres maintenant.