C’est l’histoire d’homme qui part faire le tour du Japon (日本).
Depuis sa tendre enfance, il connait ce pays et l’admire par sa culture ou plutôt sa sous culture sans vraiment penser aller là-bas ou même envisager apprendre la langue. Mais depuis un an maintenant, il a eu ce rêve de se dire « un jour, j’irai là-bas ». Au départ, il prenait ce rêve comme un autre mais petit à petit ce rêve restait là dans un coin de sa petite tête puis devenant une envie puis par un concours de circonstances, ce rêve devenait réalité. Il repensa à une phrase qu’un petit jeune pleins d’ambitions lui avait dit quand il était Angleterre : « vis tes rêves, ne rêve pas ta vie ». Une phrase simple mais qu’il l’avait marqué. Un peu fou, un peu rêveur, voilà pourquoi cet homme parti loin pendant si longtemps.
Pourquoi je vous raconte ça…
Revenons à la réalité.
Suite à mon dernier message, j’ai enfin rencontré quelques personnes. C’est vrai, qu’à Hokkaido, toutes les auberges de jeunesse où je suis allé, étaient désespérément vide. Pas facile de nouer des contacts dans ces conditions.
Dans cette auberge situé dans une petite ville pas très loin de Sendai( (仙台), la plus belle auberge que j’ai vu pour l’instant, dans le pure style japonais. Accrochez vous pour seulement 2600円 (21 euros). Bien-sûr, les chambres sont des dortoirs que je dois partager avec une autre personne.
Là-bas, j’ai rencontré une suisse allemande Jessica qui étrangement a fait un parcours similaire au mien. Elle a quitté la suisse au mois de septembre comme moi. Elle a voyagé dans différents pays (Vietnam, Cambodge, Thaïlande) puis elle s’est posé en Australie où elle est resté chez un ami plusieurs mois. Ensuite elle a décidé de repartir et de visiter le Japon avant de retourner en Suisse fin mars. La différence est qu’elle est prof au collège et qu’elle est parti pour prendre des longues vacances.
On a discuté 5 minutes, échangé quelques phrases sans plus. Elle aussi allait à Nagano (長野市).
Le lendemain, je suis donc allé en direction de Nagano où a commencé les premières galères comme je m’y attendais en avoir plus souvent. Jusqu’à maintenant, pour me diriger, me loger ou trouver des endroits sympa à voir. J’allais dans les centres d’information pour touristes et je demandais de l’aide. Ils sont toujours aimable et ils parlent relativement bien anglais et me réservent une chambre pour moi.
A Nagano, la donne était différente. Il n’y a qu’une seule auberge de jeunesse et pas de possibilité de réserver depuis le centre d’information. J’ai dû donc appeler depuis une cabine où j’ai eu au bout du fil une personne qui normalement parlait anglais mais qui débitaient des phrases incompréhensibles sans répondre à mes questions. Enfin de compte, j’ai décidé d’aller à l’auberge et que je verrais bien là-haut. Elle est situé à 1 km de la station de train. En chemin, qui je croise? Eh, oui, Jessica qui redescendait et qui m’explique que l’auberge est fermé et doit ouvrir à 16h. Voilà, ce que la personne au téléphone essayait de m’expliquer…
Quitte à attendre une heure, autant attendre à deux devant un bon petit café.
Vers 17h30, nous voilà de retour devant l’auberge mais qui reste toujours fermée. La galère…Après 15 minutes, enfin quelqu’un apparait pour nous ouvrir. Jessica ne parlant pas japonais, je baragouine mes quelques phrases. Je crois que le monsieur, nous demande d’attendre. On reste encore 15 minutes sans que personne ne vienne. On sonne de nouveau et un petit jeune, nous dit que l’auberge est fermée car les propriétaires sont allés prier, enfin c’est que j’ai cru comprendre. L’auberge est situé près d’un grand temple.
Nous voilà parti pour chercher un hôtel. On fait le tour et finalement on se trouve un ryokan.
Le budget double 4900円 (40 euros) mais c’est vrai qu’on aurait pu tomber sur pire. La chambre est dans le pure style japonais. La propriétaire nous a servi le thé en arrivant et surtout on a le droit au bain publique japonais chauffé avec de la roche volcanique. Très dur à supporter, le bain devait être à 40°c mais tellement bon quand on est dedans.
Ayant un peu près le même programme, nous voilà parti ensemble pour Matsumoto.
Et ensuite pour Nagoya (名古屋), une ville ultra moderne, le berceau de grande entreprise industriel japonaise comme Toyota.
On se trouve une auberge de jeunesse pas très loin de la gare avec une grande chambre recouvert de tatami à partager avec cinq personnes. J’étais parti pour rester seulement une nuit mais je me rends compte qu’il y a beaucoup de chose à voir, finalement je vais rester deux jours.
Le soir avec Jessica, on décide d’aller se trouver un petit restaurant classique qui propose des ramens (je commence à bien les connaitre). On passe un peu de temps pour visiter la ville. L’auberge de jeunesse où on a atterri a un règlement intérieur très strict sur les horaires: la salle de bain commune est ouverte que le soir, On ne peut pas rester dans la chambre entre 10h et 15h et surtout à 23h, l’auberge ferme. Après ce petit tour, on retourne à l’auberge en croyant arrivé à temps. Je regarde ma montre en arrivant devant l’auberge : 23h03 en pensant que c’est bon. Les rideaux sont tirés, l’auberge est fermé! Pas possible…à 3 minutes près. On tape à la porte, on essaye de trouver une autre entrée mais rien à faire. Elle est belle et bien fermée. Des voisins qui nous ont entendu comprennent notre problème et essayent de nous aider mais non rien à faire. Ils essayent même d’appeler. On est dehors jusqu’à 7h du matin, l’horaire d’ouverture du matin.
Que faire? se payer un autre hôtel? bof, je ne suis pas fan…
C’est là que je pense à un truc. Il y a une chose sur la longue liste du reste à faire au Japon : passer une nuit dans un karaoké. J’en parle à Jessica. Je lui explique qu’on sera dans une pièce avec des canapés où on peut dormir et pour s’occuper on peut chanter en rajoutant qu’il y a souvent des chansons anglophones. Elle est convaincue et nous voilà parti…
On trouve un karaoké où il est possible de louer une pièce de 1h à 8h pour seulement 1500円 (12 €) par personne avec boissons (non alcoolisées) à volonté. Parfait!
Les débuts sont un peu difficiles mais une fois lancé, c’est parti! Jusqu’à 3h du matin, on chante en majorité des chansons anglophones, de temps en temps, je chante des chansons en japonais (rock, générique animés et surtout des chansons d’idoles).
Après ça, Jessica a un moment de fatigue. Je continue à chanter tout seul, toutes mes musiques japonaises que j’adore. Surtout que le catalogue est vaste qui se consulte avec un touchpad où il y a des tas et des tas de menus (le top 50 sur les 10 dernières années mois par mois, des concerts, des clips, les statistiques sur les chansons…). Les débuts sont difficiles pour comprendre le fonctionnement mais après quelques essais, je deviens un vrai enfant devant ce jouet.
Je m’écroule à mon tour vers 5h.
Vers 7h, on retourne à l’auberge pour se coucher avant qu’on me réveille à 10h (pile) pour que je quitte la chambre.
Vous imaginez que la visite de Nagoya a été dur durant cette journée. Je suis allé visiter le musée Toyota et le château de Nagoya.
Le lendemain, nos chemins se séparent et je quitte Nagoya pour Osaka (大阪) où je suis actuellement dans une auberge de jeunesse classique.
Aujourd’hui, je suis allé visité le chateau et surtout le musée sur le plus grand auteur de manga : Tezuka Osamu (手塚 治).
Je fini par un dessin que m’a fait un japonais qui est étudiant en dessin qui m’a fait un portrait pour s’exercer pendant que j’écrivais ce message et qu’il m’a gentiment offert.
Aller, je vous laisse il est bien tard & à bientôt!